Les enjeux environnementaux de la logistique
Le développement durable est devenu un enjeu majeur ces dernières années, mais avec l’augmentation constante des approvisionnements et des flux de marchandises, les routes sont plus exploitées que jamais ! La logistique est devenue une solution incontournable pour acheminer les produits en un temps record, mais cette solution est très polluante. Responsable de 25% des émissions de CO2 selon l’Agence européenne de l’environnement, les échanges sont nombreux et nécessitent toujours plus de transports pour livrer les produits à des clients qui peuvent se trouver à l’autre bout du monde. C’est pourquoi, plusieurs moyens ont été entrepris pour limiter les émissions de CO2 et les fines particules qui peuvent causer de gros dégâts.
Livraison verte - un pas dans la bonne direction pour l'environnement
La livraison verte est un moyen de lutte contre ces fines particules, cancérigènes, dangereuses pour l’homme, et toxiques pour l’écosystème. C’est un mode de livraison durable qui vise à réduire l’impact environnemental des activités logistiques en utilisant des méthodes de transport et de livraison plus respectueuses de l’environnement. Cela implique l’utilisation de moyens de transport propres et économes en énergie, comme des véhicules électriques, des vélos, etc., ou encore avoir recours à des transports plus longs appelés « slow delivery » pour des livraisons qui prennent en compte l’environnement.
Un devoir pour notre avenir
Le « Slow delivery » un processus plus long pour une logistique responsable
En quoi consiste exactement le slow delivery ? C’est un mode de livraison durable qui consiste à livrer les colis à une vitesse plus lente et à une fréquence réduite afin de réduire l’impact environnemental de l’activité logistique. Votre produit prendra plus de temps avant d’arriver au consommateur, mais cela réduira le nombre de camions sous-chargés et ainsi le nombre de transports en général. Limiter les livraisons entraînera également une réduction des coûts. Cela peut causer un désagrément pour le client qui souhaite obtenir son produit sans délai, mais c’est un inconvénient que nous sommes prêts à accepter pour adhérer à nos principes.
Quelles sont les limites actuelles à la livraison verte ?
Il faut savoir qu’aujourd’hui les entreprises de transport sont encore majoritairement dépendantes des carburants. Malgré une prise de conscience de leur part, l’investissement pour contribuer à la livraison verte n’est pas moindre et on a choisi de relever quelques freins à la mise en place de celle-ci :
En effet, premièrement, les véhicules à propulsion décarbonée sont encore limités en termes d’autonomie et de capacité de stockage. En effet, les poids lourds électriques ne peuvent actuellement parcourir que des distances limitées, ce qui les rend inadaptés à certains types de livraison. Une contrainte à ne pas négliger surtout lorsqu’on sait que le dernier kilomètre représente en moyenne 41 % du coût total de la supply chain dans le cadre d’une livraison à domicile, selon une étude du CapGemini Research Institute.
Aussi, le coût de ces véhicules reste encore élevé pour des entreprises qui veulent investir dans une nouvelle flotte de véhicules à propulsion décarbonée.
Les infrastructures de recharge et de distribution d’énergie renouvelables comme les stations-services de gaz naturel restent encore insuffisantes. Elles sont encore en développement tout comme l’offre de ce type de véhicule, plus propre.
Deuxièmement, la volonté des entreprises de limiter leur empreinte carbone n’est pas suffisante pour coopérer à la livraison verte. Il est important que les acteurs de la supply chain collaborent.
L’Etat a déjà incité les entreprises à adopter des alternatives aux véhicules polluants avec de nouvelles réglementations, la mise en place de Zones à Faibles Emission, des aides financières, des chartes de logistique urbaine mais il est nécessaire de sensibiliser, d’éduquer le consommateur à l’importance de la livraison verte.
Les décisions d’achat des consommateurs ont des impacts sur la logistique et l’environnement, le fait de choisir des produits fabriqués localement, par exemple, agit sur la distance parcourue par les produits.
Troisièmement, l’étalement urbain est un phénomène actuel, qui ne favorise pas la mise en œuvre de la livraison verte. Il entraîne une augmentation des déplacements en voiture, et contribue ainsi à l’augmentation des émissions de gaz à effet de serre.
Enfin, la livraison groupée est une solution intéressante pour réduire le nombre de camions sur les routes. Elle consiste à regrouper plusieurs commandes dans une seule expédition. Néanmoins, cette pratique a ses limites et pour des produits volumineux ou fragiles, il est préférable de choisir une solution de livraison adaptée.
Dans un second temps, on peut se poser la question :
La livraison verte suffit-elle ?
N’est-il pas déjà trop tard pour développer les véhicules décarbonés, sont-ils déjà peut-être insuffisants pour contrer ce modèle linéaire ?