Dans un contexte économique marqué par l’exigence croissante des clients, la digitalisation et la complexité des chaînes d’approvisionnement, le pilotage logistique devient un enjeu stratégique. Pour rester performantes, les entreprises doivent pouvoir suivre leurs opérations en temps réel, identifier les points de blocage et agir rapidement. C’est ici qu’intervient le tableau de bord logistique.
Cet outil de pilotage permet non seulement de visualiser les données clés de la supply chain, mais aussi de structurer une démarche d’amélioration continue.
Pour résumé, un tableau de bord logistique est un outil visuel synthétique permettant de suivre en temps réel les performances de la chaîne logistique. En effet, il centralise les indicateurs clés de performance (KPI) les plus pertinents, que ce soit pour le stockage, le transport, la préparation de commandes ou encore le service client.
Il peut être statique (ex. Excel) ou dynamique (ex. Power BI, Tableau), accessible à différents niveaux hiérarchiques (opérationnels, managers, direction) et mis à jour quotidiennement, hebdomadairement ou mensuellement, par exemple.
D’abord, les opérations logistiques génèrent une grande quantité de données. Un tableau de bord agrège ces données de manière lisible et les traduit en indicateurs clés exploitables. Le tableau de bord facilite ainsi la compréhension globale des flux logistiques. Grâce à des indicateurs clairs et bien présentés, les responsables peuvent avoir une vue instantanée sur l’état de la chaîne logistique.
Les KPI facilitent le diagnostic rapide et la prise de décision, c’est-à-dire, l’ajustement des ressources, l’adaptation des flux, la réduction des coûts, etc. Un bon tableau de bord logistique intègre des données prévisionnelles. Cela permet surtout d’anticiper les pics d’activité (soldes, fêtes, lancements de produits) et de mieux gérer les ressources (personnel, transporteurs, emballages…). En identifiant rapidement les dérives ou les surcoûts (ruptures de stock, retards de livraison, taux de retours élevé…), le tableau de bord permet de réagir vite et d’ajuster les processus, ce qui se traduit souvent par des gains économiques importants.
Le suivi régulier des indicateurs permet de la même manière d’engager une dynamique d’amélioration continue. Une logistique performante est un facteur clé de satisfaction client. Un suivi précis permet de garantir des délais de livraison, la qualité des préparations et une meilleure communication avec le client.
Les KPIs suivants permettent d’évaluer la fluidité et l’efficacité des opérations sur le terrain. Un exemple de tableau de bord performant mettra en avant :
Ces données permettent de piloter les équipes au plus près du terrain et d’identifier rapidement tout dysfonctionnement susceptible d’impacter la satisfaction client.
Au-delà de la performance brute, la qualité perçue par les clients est cruciale. Un tableau de bord logistique de qualité doit intégrer des indicateurs comme :
Un exemple tableau de bord intégrant ces éléments peut révéler des problèmes récurrents (produits endommagés, erreurs de picking, délais non respectés) et orienter les actions correctives à mettre en place.
Le tableau de bord logistique doit aussi donner une vision claire du niveau des stocks, de leur rotation, et de la fiabilité des prévisions d’approvisionnement.
On pourra croiser ces données avec les ventes pour affiner les réassorts, anticiper les pénuries et limiter l’immobilisation de trésorerie.
En suivant ces indicateurs dans un exemple tableau de bord, les entreprises peuvent mettre en œuvre des actions concrètes : choix de transporteurs éco-responsables, réduction des emballages, ou encore optimisation des itinéraires.
Voici une structure d’exemple de tableau de bord adaptée à une entreprise e-commerce ou retail, utilisant un outil comme Power BI.
Cela peut inclure la part des colis livrés ou présentés en avance, dans les délais ou hors délais.
Le pourcentage de commandes livrées dans les délais et sans erreur. Il reflète la fiabilité du service logistique.
Le délai moyen de traitement, soit le temps écoulé entre la réception d’une commande et sa livraison ou expédition.
La fréquence à laquelle un stock est entièrement renouvelé sur une période donnée. Un taux élevé signifie une bonne fluidité.
Le nombre d’unités ou colis préparés par heure ou par opérateur.
L’écart entre le stock théorique (informatisé) et le stock physique réel en entrepôt.
La proportion des commandes retournées par les clients, volontairement ou à cause d’erreurs.
La part de volume non utilisé dans les colis ou camions, synonyme de gaspillage logistique.
Impliquer les utilisateurs finaux est essentiel. Il est préconisé d’intégrer les retours des équipes terrain et clients pour s’assurer de la pertinence des indicateurs. C’est important de choisir des outils adaptés, plutôt Power BI pour les grandes structures, Google Data Studio pour les PME ou Excel pour un premier niveau. Automatiser la collecte de données permet de garantir la fiabilité et la mise à jour en temps réel. Limiter le nombre de KPI permet d’éviter la surcharge d’informations, le mieux est de privilégier entre 8 et 15 indicateurs clés. Il est aussi intéressant de mettre en place des seuils et alertes pour identifier automatiquement les anomalies.
Un tableau de bord logistique efficace ne se contente pas de rendre compte : il guide, anticipe et alimente l’excellence opérationnelle. En s’appuyant sur des données fiables, actualisées et bien présentées, les entreprises peuvent transformer leurs contraintes logistiques en avantage concurrentiel. Il est temps de transformer vos données en leviers d’action.
Les indicateurs doivent être alignés avec les objectifs opérationnels et stratégiques. Il est conseillé de commencer par un nombre limité et de les affiner avec l’usage, selon leur pertinence pour les décisions.
L’agrégation des données issues de plusieurs transporteurs nécessite une normalisation des formats (API, fichiers plats, EDI). L’idéal est d’utiliser un middleware ou un TMS (Transport Management System) interfacé avec un outil de visualisation type Power BI. Cela permet d’unifier les indicateurs (délais, incidents, émissions CO₂…).
C’est recommandé, il est utile de créer un onglet ou segment dédié à la campagne, avec des indicateurs temporaires : délai moyen en période de pic, taux de retour post-campagne, volume de commandes par canal, pression sur les stocks, etc. Cela facilite le bilan post-opération et la préparation des prochaines campagnes.
Un bon tableau de bord n’est pas uniquement destiné aux logisticiens. Le SAV peut y puiser des infos clés : taux de non-conformité, statut des livraisons, retards en cours, pics de retours. Cela améliore la réactivité des réponses aux clients et favorise la collaboration interservices.
Certains outils (Power BI, Tableau, Qlik) permettent d’intégrer des cartes géographiques interactives avec les données de livraison. Cela permet de repérer les zones à problème (régions en retard, erreurs d’adresse, zones mal desservies) et d’adapter les solutions (changement de transporteur, reroutage...).
Il faut collecter les données liées aux émissions de transport, à la consommation d’emballage, ou à la part de livraisons éco-responsables. Ces données peuvent provenir des transporteurs, WMS ou systèmes de gestion des commandes.
lors de vos comités de pilotage, comités de projet et comités de production