Les retours de colis commandés en ligne provoquent d’importantes émissions de gaz à effet de serre et sont très énergivores pour plusieurs raisons. En effet, la croissance du e-commerce notée ces dernières années engendre un taux de retour plus conséquent. Les consommateurs sont de plus en plus exigeants en termes de qualité de produit et n’hésite pas à renvoyer le produit s’ils n’en sont pas satisfaits. De nombreux e-commerçants offrent les frais d’expédition pour retourner un produit qu’ils ne souhaitent pas ou plus. Cela incite les consommateurs à commander sans limites. En clair, retourner son produit est complétement démocratisé et beaucoup pratiqué dans le secteur du e-commerce et ce n’est pas sans répercussions sur l’environnement.
Dans une logique de modèle économique circulaire, les articles retournés défectueux sont réparés pour bénéficier d’une seconde vie. En général, les produits retournés sont réintégrés au stock pour la plupart. En revanche, si le produit en question ne peut être revendus tel quel, il sera recyclé ou fera office d’un don à un organisme comme Emmaüs France, Dons Solidaires, ou Relais pour le textile. De nombreuses entreprises sont partenaires d’associations de manière à lutter contre le gaspillage et à aider les personnes dans le besoin.
La pandémie a contribué à l’augmentation des retours produits. Etant donné que les clients ne pouvaient se rendre en boutique pour essayer, certains commandaient plusieurs tailles, une pratique extrêmement polluante. En offrant les retours produits aux clients, les consommateurs restent inconscients de l’enjeu financier et environnemental de l’entreprise. Désormais, de nombreux acteurs de la mode font contribuer une partie ou à 100% au retour du produit. La réduction du taux de retour en ligne est un enjeu important pour l’industrie de la mode. En adoptant des mesures concrètes, les entreprises peuvent réduire leurs déchets et leurs impacts environnementaux et économiques des retours client.
Internet, le transport, la logistique consomment du CO². Néanmoins, les e-commerçants fournissent des efforts et sensibilisent les consommateurs en faisant parfois payer les frais de retour, une démarche inscrite dans la politique de retour du e-commerçant.
Des entreprises ont mis en place une catégorie ‘Outlet’ ou « Seconde main » sur le site web permettant de continuer à vendre les fins de stocks. D’autres ont développé des moyens pour repérer les consommateurs qui abusent des retours clients. Des solutions digitales personnalisées ont vu le jour notamment pour le secteur du textile. Des e-commerçants réclament la cause du retour du produit avant de l’accepter pour réduire les allers-retours des produits. Effectivement, selon la raison du retour du produit, le chemin qu’il empruntera sera différent, il n’aura pas forcément l’obligation de repasser par l’entrepôt mais pourra directement aller à l’usine pour une réparation par exemple. Vous pouvez mesurer le cycle de vie de vos produits grâce à de nouveaux outils tels que Fairly Made.
Tout dépend aussi du procédé logistique mis en œuvre au sein de l’entrepôt ainsi que des transporteurs qui travaillent pour vous. En effet, faire appel à des transporteurs conscient de l’enjeu environnemental est déjà un pas vers un modèle économique circulaire.